Jour 1
Ce que j'ai vu de
l'aéroport de Narita ne cadre pas du tout avec l'image de pays
grouillant que l'on peut avoir du Japon et de Tokyo en particulier.
J'ai cela dit découvert très vite que s'il était besoin de définir le
concept de paradoxe, la ville de Tokyo conviendrait très bien !
L'aéroport
est très calme ; rien à voir avec la ruche de Roissy ! Difficile
d'imaginer en arrivant qu'il dessert une agglomération de 13 millions
d'habitants.
L'arrivée
à l'hôtel sera synonyme de sieste, bien nécessaire après les deux nuits
quasi inexistantes qui ont précédé notre arrivée. Nous serons donc sur
le pont une lichette trop tard pour entrer dans le parc Yoyogi où se
déroulent chaque week-end de surprenants cosplays. Les alentours de la
station de métro Yoyogi seront quand même notre premier contact avec la
rue tokyoïte... et avec la nourriture locale. Objet de mon premier test
culinaire : des espèces de gâteaux, secs me semble-t-il, d'une couleur
verdâtre laissant présager un arôme thé vert. Bien vu pour le goût,
même s'il est assez indescriptible ; en revanche, la consistance
surprend un peu : j'ai en fait dans la bouche une sorte de Curly sucré
! Pas mauvais, mais aucune chance que ça marche en France !
Le
parc Yoyogi étant fermé, retour dans les wagons de la Yamanote et
destination l'animation du carrefour de Shibuya. Argh ! C'est
indescriptible : la foule, qui traverse dès le feu vert, de part et
d'autre du carrefour et dans sa diagonale, des écrans LCD énormes qui
déversent clips et pubs en continu et emplissent l'espace de jingles
bêtifiants. On ne peut qu'être figé devant ce spectacle en sons et
lumières, ce ballet de Tokyoïtes aux tenues vestimentaires plus ou
moins excentriques, traversant comme un seul homme le carrefour de
Shibuya au rythme des pubs placées à 20 mètres du sol.
Là, je comprends
enfin comment et pourquoi bon nombre de réalisateurs ont eu l'idée de
se filmer (eux ou leurs acteurs) immobiles au milieu de cette foule, du
flot de piéton totalement vertigineux.
Le soir, ramen dans la galerie du métro entre Shimbashi et Shiodome puis au lit, c'était plus que nécessaire !